Suite à une promotion, un gendarme quitte son petit village provençal pour Saint-Tropez. Sa fille, Nicole, est folle de joie et ne tarde pas à se faire une foule d'amis tout en s'attirant de sacrés ennuis...
L'avis du cinéphile : On ne reviendra pas sur le statut culte de cette comédie légendaire, premier opus d'une saga qui compte six films au total. En 1964, Louis de Funès est enfin devenu la vedette de ses films et a atteint un certain niveau de popularité, après quelques tentatives au succès confortable (Pouic Pouic, Faites sauter la banque...) en compagnie de son metteur en scène désormais habitué/ami/rassurant, le très discret et valeureux Jean Girault. Reste à attendre la production qui saura enfin propulser l'acteur au sommet du box-office en faisant de lui LA star de la comédie française. Cette production, personne ne l'attend véritablement, pas même les producteurs de cette aimable farce au soleil. En effet, ils ne cherchent à l'origine qu'à produire un film peu cher qui saura mettre en valeur De Funès auprès d'un public estival raisonnable. Cependant, défiant tous les pronostics et affolant rapidement le compteur des entrées en salles, Le gendarme de Saint-Tropez sera le plus grand succès du box-office français pour l'année 1964. N°1 de l'année, le premier des six n°1 que l'acteur obtiendra dans sa carrière (un record absolu encore aujourd'hui).
Bien entouré par des seconds couteaux exemplaires (l'excellent Michel Galabru, mais aussi Jean Lefebvre, Christian Marin, Guy Grosso et Michel Modo...) et appuyé notamment par la fraiche et très convaincante Geneviève Grad (sa "meilleure fille" au cinéma), De Funès fait ployer ce film imparfait sous les séquences cultes. Un humour farcesque délirant, un rythme en forme de balade sixties délicieusement ensoleillée, des gags énormes que De Funès hisse au rang d'art, des personnages immédiatement sympathiques, une musique dont le thème est aujourd'hui fredonné par tout le monde au moins une fois dans sa vie... En un seul film, l'acteur devient une star absolue et va désormais traverser le cinéma français en météore dont la popularité explose les records d'entrées à presque chaque film. Symptome d'un changement des temps, Le gendarme de Saint Tropez débute en noir et blanc pour ensuite très vite afficher la couleur. Pour De Funès comme pour le public, plus rien ne sera désormais comme avant...
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